Mon parcours de photographe

A travers l’objectif : un regard latino-méditérannéen

Né en France, de parents guatémaltèques, j’ai grandi et vécu en Amérique centrale, au Guatemala, Salvador, Mexique, Colombie…

Arrivé en France dans les bagages d’un père romancier, poète et dramaturge guatémaltèque, poussé à l’exil par les régimes autoritaires de l’époque en Amérique latine, je débarque à Marseille au tout début des années 80.

Jeune adolescent, je commence la photographie à La Corderie, dans l’esprit des maisons des jeunes et de la culture et de l’éducation populaire, où on bénéficiait d’un enseignement complémentaire, à la fois académique et théorique (composition, chimie, optique…), associé à des méthodes de pédagogie active afin d’apprendre en mettant en pratique les enseignements.

Depuis les années 1980 je pratique la photographie en argentique, de la prise de vue au développement, puis le numérique est venu s’imposer comme une évidence.

Tout au long de ces 40 ans, j’ai pu mesurer la complexité du médium qui peut être soit documentaire, pédagogique ou artistique, et tout à la fois, car une photo peut avoir plusieurs sens. Comme dit Roland Barthes « les images sont polysémiques ».

Je suis persuadé que l’objectivité n’existe pas. Mes photos ne reflètent pas la réalité, tout au plus elles montrent ce que je vois, comment je le vois et pourquoi je le vois. Je crois davantage en l’honnêteté du photographe qui donne le prisme dont il s’est servi pour faire ses images afin de nous raconter une histoire.

Personnellement, j’affectionne la streetphotography (photo de rue) car la ville est une scène en perpétuelle évolution et le spectacle de la vie est une oeuvre en réécriture constante.

Je pense que le plus grand trésor d’une ville est sa population et je pose un regard critique sur la course du monde sans faire l’impasse sur l’empathie ou l’humour.

Images soumises à Droit d'auteur. Ecrivez-moi pour tout tirage